Expérience immersive d’opéra
Une rencontre avec l’opéra, puissante et inattendue. Un moment suspendu et mémorable, de complicité et d’émotions musicales !

MOBE, Orléans, septembre 2025, photographies Ludovic Letot
Comment ça marche ?
Pour que l’expérience soit complète nous avons besoin d’une immense complicité avec le public. Une complicité qui se construit en amont de l’expérience avec un groupe de 10 à 20 personnes qui vont devenir nos complices. Cette phase prend la forme d’un atelier de pratique théâtrale, elle ne nécessite aucun prérequis et dure 2 heures. A l’issue de cet atelier les complices seront en mesure d’amener leur famille, leurs collègues et toutes les personnes présentes pendant l’événement public à entrer dans l’expérience, sans un mot.
ATELIER D’INITIATION
Le protocole de cette expérience est le fruit de 10 années d’explorations des outils de mise en scène, de direction d’acteur et de médiation pour initier les nouveaux publics à l’opéra. Il est basé sur le travail de recherche en sciences de l’éducation que l’Agence Vertiges mène avec les laboratoires INEM et ERCAÉ et s’inscrit dans la suite d’une résidence d’écriture menée par Quentin Delépine au laboratoire LaPsyDÉ de Grégoire Borst et Olivier Houdé.

Le metteur en scène, donne des clés théoriques et pratiques au fur et mesure de l’atelier
Durant l’atelier, les participantes et participants sont amenés à découvrir 3 règles du jeu, intuitives et faciles à mettre en place. Ces trois règles vont favoriser l’engagement du public et accompagner la levée des inhibitions. Elles vont les rendre acteur de leur expérience. Les principes du consentement (franc, informé, éclairé, révocable, spécifique et être libre de dire non sans conséquence implicite) sont expliqués et mis en pratique afin d’assurer un environnement sécure et propice au lâcher prise.
Première règle du jeu: Comment rendre le jeu lisible

Quand quelque chose se passe, les complices tournent leur corps entier vers ce qui se passe, pas seulement les yeux ou la tête. C’est la façon la plus simple de participer, en permettant aux personnes à distance de savoir où regarder et d’intégrer tous les événements.
Deuxième règle du jeu: Comment entrer en contact



Le contact se fait uniquement par le dos, une manière d’écouter en ayant accès à des sensations tactiles, c’est à dire sentir les respirations des musiciennes et leur mouvements mais sans les voir. Cette étape efface la distance infranchissable qui existe d’ordinaire entre les musiciennes et leur public de façon inattendue et ludique.
Troisième règle du jeu: Comment communiquer

Si j’entre dans le cercle, j’autorise la chanteuse à me regarder.
Si je sors du cercle elle ne me regardera plus.
Si mes mains sont relâchées, j’accepte d’être touché.
Si elles sont l’une sur l’autre, je ne serai pas touché.


Si je m’assois, je fais confiance, j’accepte de jouer avec la soprano.
Dernière exploration





Les rythmes de chacun étant différents, un temps de témoignage est proposé pour permettre à chacun d’exprimer son ressenti, de façon générale les participantes et participants se laissent surprendre par la fluidité avec laquelle chacun entre en interaction. Le sentiment de privilège est particulièrement grand. Un dernier temps d’exploration est proposé après les témoignages afin que chacun ait pu vivre l’expérience à sa manière.
BRIEF DES COMPLICES
Après une courte pause, les participantes et participants sont désormais devenus des complices. Ils sont brieffés sur leur rôle pendant l’expérience : réguler le public par leur présence et leurs actions.
Commence alors une phase pratique et jubilatoire qui consiste à interpréter aussi justement que possible les pires comportements que le public pourrait avoir, tout en essayant, sans paroles, de se calmer les uns les autres.





Désormais prêts à affronter tout type de public, les complices découvrent le scénario, qui consiste pour ce qui les concerne en une succession de placements simples et d’usage progressif des règles.
LE SCÉNARIO
Les filles de Sisyphe est une allégorie du labeur absurde des musiciennes. Il raconte l’épuisement des interprètes face à leur quête absolue de l’excellence, aussi désirable qu’impossible à atteindre, qui les fait oublier le sens même de leur vocation : Partager la musique.
Dans un premier temps, à l’arrivée des interprètes, les complices se placent un peu partout dans l’espace et s’assoient ou s’allongent. Tandis que le duo harpe et flûte commence, la soprano s’effondre doucement au sol. Les complices gardent un œil sur le public et préviennent toute tentative d’intrusion dans l’espace des musiciennes.

Après la première œuvre, un spectateur, parmi les complices, vient relever la soprano.

Les complices créent alors un mouvement dans la foule et placent tout le monde en cercle. Ils placent leurs mains fermées devant eux. A chaque nouvel air d’opéra un nouveau mode de communication est exploré. Les modes s’ajoutent les uns aux autres, si bien que rapidement l’espace est investi et fait apparaître des images de rencontre, poétiques, fugaces.





Puis, durant un air de la Traviata, Addio del passato, les complices quittent l’espace les uns après les autres, emmenant avec eux les personnes aventureuses du public, reformant le cercle initial, mains fermées devant soi.

Après cet air, le public est invité froidement à rester à sa place, à ne pas interagir avec les musiciennes. Durant l’air qui suit, après avoir scrupuleusement respecté les règles, collectivement, une adolescente entre tout de même, puis invite les spectateurs (non complices) à entrer dans l’expérience à leur tour, pour un moment d’émotion unique et bouleversant.







Une dernière scène possible, pouvant se dérouler plus tard ou immédiatement après (selon le contexte) les complices et les personnes les plus aventureuses se retrouvent dans l’espace des musiciennes avec pour seule règle d’être en contact avec une personne ou avec le corps de la harpe. Émerge alors un tableau final réunissant musiciennes et public, devenus partenaires de scène.

Cette expérience a été pensée pour être jouée en acoustique, en intérieur ou en extérieur.




L’ÉQUIPE
Marlène Assayag
Soprano


Minaya Chapelain
Flûte
Sujata Chapelain
Harpe


Quentin Delépine
Metteur en scène
FICHE TECHNIQUE
Durée de l’expérience : 45 minutes (25 + 15 + 5)
Chaque séquence peut éventuellement être donnée plusieurs fois devant différents publics
avec les mêmes complices
Jauge : 50 à 200 personnes, complices inclus
Durée de l’atelier pour les complices : 2 heures
(10 à 20 personnes)
Programme : Donizetti, Bellini, Verdi, Gounod, Piazzolla, Ibert
Crédits photo : Ludovic Letot
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